PRESENTATION GENERALE DU CYCLE
DE LICENCE EN PHILOSOPHIE
Le cycle de Licence en
philosophie s’inscrit dans l’organisation académique de l’Université Saint
Thomas d’Aquin (USTA) sous la faculté des Sciences
de l’Homme et de la Société. La demande d’ouverture a été introduite par le
Recteur de l’USTA, le Révérend Professeur Jacques SIMPORE. L’agrément du Ministère des Enseignements secondaire et Supérieur a
été obtenu le 16 avril 2012. Et le département de philosophie fonctionne donc
depuis septembre 2012 ; depuis lors nous avons eu à ce jour 3 promotions
de licenciés. Ce diplôme de licence est reconnu par le CAMES depuis 2016. Ce
Cycle de philosophie adopte le système L.M.D. (Licence – Master – Doctorat)
comme système d’enseignement des cours.
Depuis la rentrée 2015 la
faculté de philosophie ouvre ses portes aux prêtres, aux religieux, aux
religieuses et à tout candidat désireux d’avoir une formation philosophique
solide et remplissant les conditions académiques d’inscription. L’espace du
séminaire et celui de la Faculté est cependant séparés par un mur mitoyen, de
manière à permettre aux grands séminaristes de garder leur cadre habituel de
recueillement et de vie communautaire, conformément aux conditions requises
pour une intériorisation du cheminement vers le sacerdoce.
1.
AVANTAGES ET EXIGENCES DU CYCLE
DE LICENCE
Les avantages de ce
cycle de licence en philosophie sont nombreux. D’abord, il permettra d’avoir de
nombreux prêtres titulaires de la licence en philosophie dès l’ordination
presbytérale, ce qui les rendra aptes à enseigner la philosophie et les lettres
dans les petits séminaires et dans des établissements secondaires catholiques.
Un autre avantage est d’offrir à ceux qui, pour une raison ou une autre, ne
deviennent pas prêtres, de plus grandes possibilités d’insertion
socioprofessionnelle ou de poursuite des études de philosophie en master et en
doctorat. En outre, il est permis d’espérer que les séminaristes et prêtres
diplômés de licence en philosophie auront une plus grande assurance dans le
dialogue avec le monde de la culture et de la science qui se montre de plus en
plus exigeant, mais qui représente un formidable défi d’évangélisation
aujourd’hui.
Ce nouveau cycle exige,
pour la reconnaissance du diplôme qui sera délivré et pour l’excellente
réputation de la Faculté, que les professeurs soient bien qualifiés et très
compétents. Les enseignants seront des docteurs avec grade d’assistants, de
maitres assistants, de maitres de conférences et de professeurs titulaires. Le
doyen de la Faculté est M. Mahamadé SAVADOGO, professeur titulaire à
l’université de Ouagadougou.
De la part des
étudiants que vous êtes, ce cycle de formation diplômante exige beaucoup
d’application et de méthode dans le travail et beaucoup de rigueur
intellectuelle ; il vous engage
également à développer une culture de l’excellence qui conjugue la vertu morale
avec le savoir et la compétence intellectuelle. Rien de grand ne se construit
sans passion, nous dit Hegel. En cette matière, il n’y a pas de contradiction
entre la passion pour le Christ dans le cheminement vocationnel et la passion
pour la science en général et en particulier pour la philosophie. Je souhaite
que vous ayez la lumineuse intelligence d’articuler harmonieusement ces deux
passions.
A ces exigences dont la
satisfaction est gage de succès et de maturité humaine et spirituelle,
s’ajoutent celles que comporte la mise en œuvre du système de L.M.D. que je
vais à présent vous présenter sommairement.
II.
LE
SYSTEME L.M.D.
La réforme
LMD (« Licence-Master-Doctorat ») désigne un ensemble de
mesures contenues dans la déclaration de Bologne (Italie) signée en juin 1999
par les Etats européens et visant à adapter les systèmes d’enseignement
supérieur aux exigences de la globalisation et de la professionnalisation des
études. La dynamique de globalisation dans laquelle est engagé notre monde
aujourd’hui exige que nos compétences soient exportables et donc conformes aux
normes mondialement reconnues et admises. C’est en
avril 2005 qu’une réunion des ministres de l’éducation du CAMES tenue à
Ouagadougou a décidé de l’introduction du LMD dans l’enseignement supérieur en
Afrique. Au Burkina, c’est à la rentrée académique 2009-2010 que le
système LMD est entré en vigueur à l’université de Ouagadougou, dans certaines
UFR (Unité de Formation et de Recherche).
Le LMD est un système
de formation qui met en place une architecture basée sur trois grades : la
licence, le master et le doctorat. Le
système LMD se fonde sur deux axes essentiels : la semestrialisation et la
capitalisation.
- La semestrialisation consiste à organiser l’enseignement en semestres. Chaque semestre comporte en moyenne quatorze à seize semaines. Ainsi la licence s'obtient en six (6) semestres, le master en quatre (4), et le doctorat en six (6) semestres.
- la capitalisation. Les contenus des enseignements sont découpés en unités d'enseignement que l'étudiant acquiert une à une et qu'il capitalise. Chaque unité d'enseignement a une valeur mesurée en crédit et le crédit a en moyenne vingt (20) à vingt- cinq (25) heures.
Le système LMD vise les objectifs
principaux suivants :
1)
l’intégration des approches pluridisciplinaires et la
facilitation de l’amélioration de la qualité pédagogique, de l’information, de
l’orientation et de l’accompagnement de l’étudiant ;
2)
le développement de la professionnalisation
des études supérieures et la réponse aux besoins de formation continue diplômante ;
3)
l’encouragement à la mobilité des
enseignants et des étudiants, et la possibilité de la prise en compte et de la
validation des périodes de formation, un peu partout dans le monde ;
4)
l’autonomisation de l’étudiant en lui
fournissant des éléments bibliographiques, en confectionnant des supports de
cours (polycopiés, cours en ligne, etc.) qui lui permettent de travailler tout
seul. Au Burkina, les heures personnelles de l’étudiant représentent 40% du
volume horaire total. L'étudiant devient un apprenant actif grâce à
l'importance accordée au travail personnel, à un tutorat et une orientation
individualisés, une initiation effective et continue à la recherche
documentaire et à l'investigation scientifique ;
5)
la facilitation de la création
d’enseignements par des méthodes faisant appel aux technologies de
l'information et de la communication (TIC) et du
développement de l’enseignement à distance;
Les enseignements et
les évaluations doivent prendre en compte ces objectifs principaux. Ainsi, pour
ce qui concerne les enseignements, le système LMD fonctionne sous forme de
cours magistraux, de travaux dirigés, de travaux pratiques, de travaux de
terrains, de recherches. Ces différentes formes d’enseignement sont mesurées en
termes de crédit.
Dans l’évaluation des
connaissances, les enseignants devront se préoccuper de faire réussir les
étudiants plutôt que de chercher à faire la sélection des meilleurs. En
d’autres termes, ils doivent s’employer à valoriser le travail de l’étudiant et
non chercher à sanctionner les moins bons ou à promouvoir les meilleurs. La
validation d’une Unité d’Enseignement se fait par l’obtention de la moyenne. Il
s’agit d’une compensation intra UE. Pour obtenir un diplôme ou un grade,
l’étudiant devra capitaliser toutes les Unités d’Enseignements requises pour le
cycle. Les modalités prévues en matière de contrôle des connaissances sont les
contrôles continus, les examens semestriels, etc.